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Notre Histoire
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Le répertoire des familles protestantes de Compiègne et sa région, 1631-1679, mentionne la présence d’un temple à Bienville dans les registres paroissiaux tenus par Messire Pierre Borius (Pasteur) entre juillet 1651 et avril 1658.
Cependant l’histoire de la paroisse de Compiègne trouve ses origines à l’époque de l’Edit de pacification promulgué par Charles IX (1570) imposant la commune de Brenouille comme lieu de résidence aux religionnaires. Les habitants de cette commune refusèrent l’installation des religionnaires au chef-lieu et les renvoyèrent au hameau des Ageux où quelques chaumières et une ancienne maladrerie existaient, provoquant ainsi l’extension de ce hameau.
Quelle fut la vie de ceux-ci dans une plaine marécageuse et boisée nous ne le savons pas, mais ce que nous connaissons c’est qu’un temple existait dans les années 1810 et fut détruit ainsi que les archives par un incendie.
Vers 1820 un envoyé du Consistoire de l’Eglise Réformée rencontre les descendants de trois ou quatre familles restés après la révocation de l’Edit de Nantes. Un culte avec célébration de la Cène fut célébré le 8 octobre 1820 chez M. Pierre-Jean Temps à l’issue duquel une souscription fut ouverte pour la reconstruction du temple et une demande de reconnaissance légale fut adressée au préfet qui ajourna celle-ci et demanda un recensement des protestants : 210 Réformés disséminés dans 23 villages furent recensés et 59 signatures recueillies pour la pétition demandant la légalité. Le terrain nécessaire à la construction du temple et l’établissement d’un cimetière fut acheté pour un montant de 460 francs. La reconnaissance légale est effectuée le 30 août 1825 et le temple situé au 840 rue Patrick Simiand fut inauguré le 2 juillet 1826. C’est alors le seul établissement religieux non catholique de l’Oise. En 1832 on y joint un cimetière pour la population réformée. Jusqu’en 1832, les inhumations des protestants se font dans les propriétés particulières et celles des catholiques à Brenouille. Une maison d’école libre protestante fut achetée et a existé jusqu’en 1874. Elle avait deux classes.
Dès 1846, un pasteur s’est fixé dans la ville de Compiègne. En l’absence de temple, les cultes se célébraient dans une salle de la maison Demailly, à l’angle de la place du château et de la rue d’Ardoise.
En 1895 un temple a été construit à Compiègne situé dans la rue de l’ancien Hôtel Dieu (6 rue du Grand Ferré) et a été inauguré le 3 juin 1895.
Le 4 mars 1906 se tient la première assemblée générale de la future association cultuelle des Ageux au temple de Compiègne 6 rue du grand Ferré.
Le siège social de l’association est fixé aux Ageux, centre même de la paroisse. Elle adopte les statuts synodaux d’Orléans (Synode général officieux des Eglises Réformées de France du 9 au 16 janvier 1906) et prend comme titre « Église Réformée des Ageux ».
En 1918 le temple est démoli par suite des bombardements allemands.
Début 1919, le pasteur de Compiègne F. Gaudard sollicite les instances municipales pour que les deux temples de Compiègne (Église Anglicane et Réformée) fortement endommagés par les bombardements soient préservés. Il sollicite également Monsieur le Maire de Compiègne pour avoir l’autorisation d’utiliser une salle pour les cultes deux dimanches par mois.
Le terrain où est construit le temple a été acheté à Monsieur Legorju, rue d’Alsace, qui possède une petite usine juste derrière le temple ; le mur du fond sur lequel est construite la maison du concierge est mitoyen avec Monsieur Legorju. Le voisin de droite est Madame veuve Dupuis qui doit la mitoyenneté du mur de séparation que la paroisse a fait construire.
Le voisin de gauche est Monsieur Gérard, ancien charcutier : le mur de clôture lui appartient et est construit sur son terrain. Le dit mur est très branlant, Monsieur Bernard architecte a écrit en février 1924 une lettre à Monsieur Gérard lui signalant le fait et l’avertissant qu’en cas de dégâts de notre côté les frais seraient à sa charge.
La mitoyenneté a été acquise en 1933 après la reconstruction à neuf du mur.
Une plaque commémorative a été installée dans le temple en mémoire des soldats américains morts
pendant la guerre 1914-1918.
Erected by the gifts of the Presbyterian church in the United States in loving memory of her sons who fell in the world war 1916-1918. « Greater lowe hath no man than huis that a man lay down his life for his friends » John XV.13 |
Ce temple a été érigé par l’Église Presbytérienne des États-Unis en souvenir de ses fils tombés dans la grande guerre 1916-1918. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » Jean XV.13 |
1934
Pour mieux répondre aux nécessités religieuses, le temple des Ageux fût démoli et reconstruit à Creil en 1938.
1935
Lors de l’assemblée générale extraordinaire du 3 février 1935 il est décidé de modifier l’intitulé de « association cultuelle des Ageux » en « association cultuelle de l’Église Réformée de Compiègne et environs » dont le siège sera au temple 18 rue de Clamart.
A la suite de la séparation de l’Église et de l’État l’association possède aux Ageux, outre le temple qui est désaffecté et tombant en ruine, un vieux presbytère en face du temple, en assez mauvais état mais néanmoins loué pour la somme de 1.000 frs par an, ainsi qu’une ancienne maison d’école, séparée en 2 logements, loués chacun 500 frs par an.
Il est proposé, au cours de l’assemblée générale de vendre les bâtiments loués.
La vente est effective le 20 mai 1935.
1936
L’assemblée générale extraordinaire du 14 juin vote une résolution pour l’achat d’un terrain à Creil ou à Nogent sur Oise afin d’y construire « un petit temple ».
Un achat d’un terrain à Nogent sur Oise est effectué au 47 rue Demagnez pour un montant de 19 500 Francs.
1937
L’assemblée générale extraordinaire du 10 janvier décide que les matériaux à provenir de la démolition du temple des Ageux serviraient à la construction du futur temple de Creil.
1938
L’assemblée générale extraordinaire du 3 juillet se prononce pour la vente du terrain sur lequel était érigé le temple des Ageux.
Cette même assemblée déclare faire partie de l’Eglise Réformée de France reconstituée dans son unité.
1941
L’assemblée générale du 30 mars constate avec regret la décision prise du conseil régional du rattachement de l’Église de Creil à une nouvelle paroisse qui se forme avec St Just en Chaussée, Chantilly, Senlis et Clermont.
De 1943 à 1945
Le pasteur Ballu est nommé à Compiègne pour assurer la fonction d’aumônier protestant clandestin auprès des détenus civils du camp de concentration de Royalieu et a écrit les événements de cette période.
1965
L’assemblée générale extraordinaire du 24 octobre décide la surélévation du bâtiment situé derrière le temple pour la création d’un logement et transformation du rez de chaussée en salle de jeunesse.
1979
L’assemblée générale du 18 mars décide de céder à la paroisse de Creil le montant de la vente du temple de Nogent sur Oise dont la paroisse de Compiègne est propriétaire, occupé par une paroisse évangélique.
2012
A la suite de la création de l’Église Protestante Unie de France qui est le résultat du rapprochement de l’Église Évangélique Luthérienne de France et de l’Église Réformée de France. La paroisse décide lors de son assemblée générale extraordinaire du 25 novembre 2012 de prendre comme nom : Association cultuelle de l’Eglise Protestante Unie de Compiègne et de ses environs. «Elle se reconnaît comme l’un des visages de l’unique Église du Christ et participe à la mission d’annoncer l’Évangile au monde en paroles et en actes».
Sources :